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mon combat contre moi meme
mon combat contre moi meme
  • Voila mon histoire, par où je suis passée (agression, anorexie, depression, TS...)... et ce que je vis aujourdhui (PMA , endometriose, l'envie d'être parents, ma grossesse miracle) et ce que mon fils jules vit avec sa maladie ... Et de nouveau mes TCA
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23 octobre 2006

les bo message... de mon chiri

"sayer je suis rentres bébé je vouler te dire ke t la seul femme de ma vi et kil y en aura pas d'atre jtm plus que tout jpe pu me passser 2 toi bone nuit fai de bo reve jtm bisou jte jure que tu me merite et que moi j'ai de la chance de t'avoir. ta pas a acoir peu c toi mon amour bizou jtm" 22/10/2006   00H07

disney057

"Bonne nuit mon bébé tu c tu me mank enormement c dure la vie sans toi jaimrai tellemen que tu soi la a mes coter en ce moment pour te faire un gro calin bisou jtm" 22/10/2006 23H12

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Commentaires
S
Qui dit un sens à la vis donne un sens à la mort, parfois ne cherche pas à comprendre pourquoi tu es sur ce monde mais plutôt pour qui ? <br /> <br /> Imagine un peu : <br /> <br /> J'aurai jamais cru qu’ils réagiraient de la sorte à ma vue. <br /> Ils se tenaient tous les deux à l’écart, ma mère pleurait déjà d’angoisse, et s’essuyait les larmes avec ses mains tremblantes, mon père essayait en vain de la calmer, quant à mon frère, qui attendait à l’extérieur, il ressemblait à une statue …<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ils doutaient tous à cet instant, là ! non, ce n’était pas possible, pas leur fille, pas leur Maya…<br /> Dès qu’on a ôté une partie du drap qui me recouvrait, son cri horrifié a empli la pièce : c’était bel et bien moi ! Elle manquait de s’évanouir, ses jambes semblaient ne plus pouvoir la porter, elle s’approchait hésitante, en pleurant, hurlant, elle aurait voulut pouvoir dire que ce n’est pas moi, mais elle a malheureusement reconnut mon pull jaune et mon pendentif en dauphin… mon visage a dû être déformé par la mort « non, non … 3lach ya benti, 3lach ?» … ses mains vibraient, elle voulait me prendre dans ses bras, elle avait comme peur de me faire mal, mais moi je ne sens plus rien… elle haletait, pleurait, me soulevait, me secouait sous ma couverture « non, pourquoi, pourquoi … ?»<br /> Mon père dans son coin, est resté tétanisé, il regardait à travers ce spectacle, à travers cette morgue, à travers cette vie, et il voyait mon fantôme. Son visage noircissait de plus en plus, et ses larmes tombaient en silence : elles m’interrogeaient.<br /> <br /> J’aurai jamais cru qu’ils réagiraient de la sorte. Je ne serais sûrement pas allé jusqu’au bout si j’avais su. Si seulement j’avais su.<br /> Personne ne réagissait jamais à mes provocations … enfin si, mais pas comme il le fallait. J’ai tout essayé, des résultats scolaires frôlant le zéro, jusqu’aux fugues, de la drogue aux mauvaises fréquentations qui peuvent mener à l’overdose. Et d’ailleurs, ce sont mes fréquentations qui ont couronné mon suicide.<br /> On s’était mises d’accord toutes les deux pour nous suicider ce Dimanche à 14h, heure à laquelle nous devrions être au lycée privée de Boussouf. Je savais qu’elle était moins motivée que moi, je savais qu’elle changerait d’avis au dernier moment, mais j’ignorais qu’elle me poserait non seulement un lapin, mais qu’elle ne préviendrait même pas quelqu’un pour qu’il vienne m’empêcher de commettre l’irréparable, de commettre ce que je menaçais de faire, et pour lequel je récoltais toujours, d’un ton sec « arrête de dire des bêtises, Maya ! » : on me prenait pas au sérieux …<br /> <br /> <br /> Jusqu’à la dernière minute, j’attendais qu’une personne cours vers moi, me prenne dans ses bras, et me dise « ne fais pas ça, tu vas faire souffrir les tiens, tu es trop jeune pour renoncer déjà à la vie » !<br /> <br /> Je n’ai que 15ans, oui, et j’aurai pour toujours 15ans, j’ai jeté ma vie sur le pont de Sidi M’cid, elle s’est écrasée contre mon mal-être, mon sang a giclé et éclaboussé ceux qui m’aiment, et ce n’est que maintenant que j’apprends combien ils m’aiment. Je pensais que si personne ne venait, c’est parce que personne n’en n’avait rien à faire, je croyais qu’on les a prévenus, et que ça leur faisait ni chaud ni froid … je pensais que ça leur ferait des vacances, et qu’ils n’auraient plus à me supporter, à supporter la petite peste de Maya, oui, je croyais qu’ils voulaient se débarrasser de moi, c’est pour ça j’ai voulu disparaître, je croyais pleins de choses, mais non, j’aurai jamais cru qu’ils réagiraient de la sorte !<br /> <br /> Je les ai laissé dans l’incompréhension, je n’ai laissé aucune lettre d’adieu, aucune lettre où je leur expliquais pourquoi je faisais ça. Peut être que moi-même je ne comprenais pas, peut être que je voulais les punir de je ne sais quoi, peut être que je ne trouvais pas une autre issue, reculer est impossible, avancer m’est insupportable <br /> <br /> Ma vie semblait pourtant être si parfaite vue de l’extérieur, si ce n’est que je faisais tache sur la photo de famille : dans un grand jardin bien entretenu, un beau couple souriant, avec Amine en costume cravate, et à côté d’eux, une fille en décolleté rouge plongeant, qui occupe ma place.<br /> <br /> Et même pour mon décolleté, je voulais peut être attirer l’attention, pas forcément allumer les mecs, je voulais crier que je suis mal à chaque passant, que je me sens perdue, que je ne trouve pas de raison à mon existence, pas d’amour et encore moins de vie, voilà pourquoi ! Je voulais peut être qu’on se penche sur moi, et qu’on me demande en attendant réellement la réponse « comment ça va ? », je voulais que mon père me consacre plus de temps, mais lui ne connaît même pas ma couleur préférée… je voulais que ma mère qui soigne tant d’inconnus s’intéresse à mon cœur malade, qu’Amine qui aiment tant les filles, apprenne à aimer la seule fille qui partage le même toit que lui … mais ce toit n’abritera désormais plus que 3 personnes, mon fantôme, et un éternel drame.<br /> <br /> On ne prendra peut être plus de photo de famille pour éviter de trop remarquer l’absence de cette adolescente mal dans sa peau, une absence à laquelle on fait des efforts monstres pour ne plus y penser, contrairement à ce que je croyais.<br /> On ne prendra peut être plus de photo de famille pour éviter de remarquer les yeux de ma mère, désormais humides, l’air absent de Amine, et le laisser-aller de mon père avec sa barbe mal rasée … on ne prendra plus de photo de famille, parce qu’on oubliera de le faire, parce que ça n’a plus d’importance, parce que c’est devenu futile.<br /> <br /> J’ai 15 ans, j’aurais pour toujours 15ans, et je serais pour toujours l’ombre qui assombrit soudain l’ébauche de quelque sourire, je serais pour toujours dans le vide que fixent certains regards, je serais pour toujours la prison qui empêche d’aller vers le bonheur, la prison qui les enferme dans une solitude collective.<br /> <br /> Ce n’est pas ce que je voulais, ce n’est pas ce que je croyais générer par mon suicide.<br /> Tant de fois avant, j’ai voulu me pendre ou me trancher les veine, je m’enfermais dans la salle de bain, je m’asseyais par terre, et je tenais le cutter que je ne voyais presque plus à travers la buée… mais je n’osais que le lancer dans le mur, plonger mon visage dans le creux de mes mains et sangloter en imaginant tout le monde souriant, encore après ma mort.<br /> <br /> Je n’imaginais pas l’hystérie à laquelle je les conduirais : on interroge les copines, les profs, les voisins … on harcèle presque Mina, Nesrine, et Billel … on cherche à comprendre, on fouine dans mon journal intime, on y découvre mes paroles horribles qui brisent les cœurs, on fouille mes poches, mes tiroirs, on scrute mes dessins, on écoute les CD que je me passais sans cesse, on visionne les films que j’ai faits, on met ma vie à nue pour l’autopsier… on culpabilise le prof de math pour ses mauvaises observations sur mon carnet, on accuse mon copain Yacine d’avoir abusé de moi, on reproche à Meyssa d’avoir prétendu ne rien savoir sur ce suicide programmé, on s’accuse mutuellement d’avoir négligé mes humeurs suicidaires, « on aurait dû savoir, on aurait pu agir… on aurait pas dû l’obliger à jouer du violon, on aurait pas dû lui interdire d’arrêter de pratiquer le judo, on aurait du faire … tu aurais dû dire … c’est de ta faute ! tu as mal joué ton rôle de père … et toi ton rôle de mère » … on pleurera chacun dans son coin dans quelques temps, on aura plus rien à se dire bientôt, et on se fuira tout le temps après, on fuira les regards trop expressifs, et même les miroirs !<br /> <br /> J’aurai jamais cru qu’ils réagiraient de la sorte, j’aurai jamais cru que ça leur ferait autant de mal, que ça les conduirais à déménager. J’ai brisé une famille, j’ai brisé une vie, j’ai brisé une fille, je me suis brisée moi-même, comme une poupée de porcelaine se brise quand elle tombe de la plus haute étagère.<br /> <br /> Il y a tant de choses que je n’ai pas dites ou faites, tant de rêves qui le resteront à jamais, peut être dans les pages perdues de mes vieux cahiers ou dans la mémoires de ceux qui m’écoutaient quand je parlais … j’aurai pour toujours 15ans !<br /> <br /> Je regrette, oui, j’ai commencé à regretté dès que mes pieds ont quitté terre … Meyssa, tu étais la seule qui comprenait, pourquoi tu ne l’as-tu pas fait jusqu’au bout ? Pourquoi tu n’as pas prévenu quelqu’un de ce que j’allais faire, tu savais que j’en étais capable ? Pourquoi n’as-tu rien fait pour m’éviter ça … ?<br /> <br /> J’aimerai tant pourvoir sentir une larme chaude couler le long de ma joue blanche, mais je n’ai plus de larmes… j’aimerai tant une dernière fois, pouvoir sauter au cou de mes parents comme quand j’étais gamine, les noyer de bisous et leur dire que je les aime … j’aimerai tant jouer dans la piscine avec Amine comme au bon vieux temps, et reprendre une de ses bagarres de gosses à cause des jouets, j’aimerai tant pouvoir lui dire qu’il n’y est pour rien …<br /> <br /> Pardon Amine, pardon maman, pardon papa, je ne voulais pas vous faire souffrir en mourrant, d’ailleurs quand je me suis jeté du pont, ce n’était même pas la mort que je cherchais, mais votre amour … pour cela, il aurait peut être fallut que je me jette dans vos bras, mais c’est trop tard à présent, je suis la seule fautive, ne pleurez plus, ne soyez plus triste pour moi …<br /> <br /> <br /> Si je n’ai pas été tant heureuse, dites vous que j’aurai au moins réalisé un de mes rêves les plus fous : j’ai réussit à voler sans ailes, et c’est la dernière chose que j’ai faite avant de m’éteindre.
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